Entretien anti-stress

Dans sa vie professionnelle, Lucie est soumise à un stress constant, comme beaucoup de ceux qui travaillent en ce XXIe siècle… Récit d’une évolution intérieure qui libère des pressions extérieures.

Le stress que je subis est d’abord dû à une accélération des exigences et des délais : tout ce qu’on me demande de faire est toujours urgent, je passe ma journée à déblayer les « priorités prioritaires ». J’ai l’impression de constamment faire face à un tsunami quotidien… Bien sûr, après quelques années de ce rythme, on apprend à avoir du recul pour mieux distinguer ce qui est urgent de ce qui est important, comme l’expliquent les bonnes formations de gestion du temps, mais il n’empêche… Le tsunami est toujours là.

Ce stress est dû aussi à l’attitude de certains supérieurs hiérarchiques qui croient faire avancer les choses en « mettant la pression ». Il faut avancer le plus rapidement possible sans, bien sûr, aucun droit à l’erreur (on vous dit qu’il existe mais dans la réalité il n’en est rien). La conséquence : il est nécessaire d’être un salarié parfait, rapide, réactif et affichant zéro défaut, comme les pièces détachées des voitures. Vous avez beau rétorquer que la perfection n’est pas de ce monde et que l’être humain est faillible, c’est ce qui fait son charme, ce ne sont pas des arguments recevables…

Pourquoi les humains s’imposent-ils un rythme inhumain ?

Troisième source de stress qui est la conséquence des deux autres : je passe ma journée à faire cinq choses à la fois, cherchant par tous les moyens comment aller plus vite et comment gagner du temps. Etant à IVI depuis de nombreuses années, je suis moins stressée que beaucoup d’autres car remettre à Dieu, par la prière, mon travail quotidien m’aide énormément. Quand je suis en vacances ou en week-end, je « débranche » sans problème ; malgré les difficultés quotidiennes j’arrive à tout gérer sans trop de heurts apparents, mon travail et mon attitude positive sont fortement appréciés et je me sens beaucoup plus loin du nervous breakdown qu’autrefois ! Mais ce rythme inhumain que nous imposent des humains est tout de même source de fatigue physique, mentale et morale.

C’est à moi de créer ma vie

Je suis persuadée que, lorsqu’on remet sa vie à Dieu, tout problème trouve sa solution, toute épreuve peut être surmontée et devenir alors source d’une transformation personnelle. Pour « vider mon sac » et trouver une solution, j’ai fait un entretien dans un centre d’IVI sur le thème du stress dans mon travail, pour chercher à voir au-delà des apparences de la réalité. On est responsable de son destin et si je subis une pression extérieure si forte, c’est aussi que je dois regarder et changer quelque chose en moi pour devenir libre. Après cette heure d’échanges, j’ai eu la sensation étrange qu’en moi se déplaçait le centre de gravité : le centre de ma vie, c’est Dieu qui m’habite, la force du Créateur en moi. C’est à moi de créer ma vie, je ne dois pas accepter de subir de telles pressions extérieures qui à long terme minent ma santé. Toutes les années de remise en question de moi-même vécues grâce à Invitation à la Vie m’avaient permis d’approcher cette vérité mais le temps de dialogue que je venais de vivre dans cet entretien m’a conduite à la ressentir profondément, presque physiquement. J’ai compris que j’acceptais de subir ces pressions extérieures parce que je n’avais aucune confiance en moi, doutant continuellement de mes compétences, et me sentant coupable de la moindre erreur que je peux faire. J’étais donc incapable d’exprimer ce que je croyais juste pour un déroulement plus agréable et plus efficace de mon travail et me mettais dans un état de soumission.

J’ai décidé de changer d’attitude : tout faire pour forger moi-même le déroulement de mon travail afin de pouvoir enfin respirer, tout en gardant bien sûr un objectif d’efficacité. J’ai osé dire que certains projets me prenaient trop de temps par rapport au résultat obtenu pour l’entreprise et j’ai donc proposé des solutions pour améliorer cet aspect. Je me sens désormais infiniment plus maître de mon temps et de mon travail et suis constamment vigilante pour ne plus me mettre en situation d’infériorité ni de dépendance.

« C’est à moi de créer ma vie, je ne dois pas accepter de subir de telles pressions extérieures qui à long terme minent ma santé. »