A l’écoute de soi-même, à l’écoute des autres

Permettre à l’autre d’exprimer ses colères, ses peurs ou ses doutes et l’écouter au-delà de ses mots : Laure a expérimenté combien cet échange incroyablement fructueux est source de paix pour celui qui écoute autant que pour qui est écouté.

Quand je suis arrivée à IVI je vivais un divorce très difficile et j’étais au bord du désespoir… Pendant un an, une fois par semaine, j’ai pris rendez-vous au centre d’IVI proche de chez moi pour me confier dans des entretiens. Cela m’a considérablement apaisée et aidée à traverser cette épreuve. Auparavant, j’avais fait une analyse. L’état d’esprit des entretiens que j’ai vécus à IVI était très différent : maintenant je sais que la prière de la personne qui écoute apporte une dimension spirituelle, nourriture à laquelle j’étais et suis très sensible. Après ces entretiens, je ressentais une grande paix intérieure. Les personnes qui m’écoutaient ne me donnaient pas de réponse toute faite mais m’aidaient à trouver mes propres réponses en moi-même, à lâcher progressivement mes peurs et mes culpabilités. Au bout d’un an, me sentant infiniment mieux, j’ai décidé d’entrer à IVI. Ces entretiens m’ont permis de me reconstruire, de prendre un nouveau départ dans une vie enrichie par la spiritualité.

La spiritualité m’a ancrée dans la vie

Avant IVI j’étais croyante mais c’était très abstrait pour moi. Enfant, je me souviens avoir fait ma communion avec une grande sincérité, j’avais vraiment ressenti la présence de Dieu en moi. Plus tard, dans les difficultés, je L’appelais au secours, mais sans savoir comment faire pour me faire entendre de Lui. Les entretiens, la prière, les harmonisations et les cassettes d’Yvonne ont vraiment été les outils de ma construction. Auparavant je courais après ma vie. Je travaillais dans l’informatique : cela m’a appris la rigueur mais j’avais soif d’un rythme et d’un travail plus humains. Récemment j’ai pris un an de congé sans solde et j’en ai profité pour faire du théâtre. Je me suis posée pour me demander quel est mon but dans la vie, mon rôle dans la société : pas forcément courir après l’argent mais écouter mes désirs profonds, essayer d’harmoniser mon quotidien, mon travail et mes loisirs avec ma démarche spirituelle. Tout en étant réaliste et sans planer ! J’apprends à apprécier tous les détails de la vie et à remercier pour ce que je reçois. La dimension spirituelle a vraiment fait revenir la poésie dans ma vie. Et la certitude que j’ai droit au bonheur. J’ai appris aussi à faire le point régulièrement sur ma propre évolution. Je me remets beaucoup en question, j’essaie de travailler mes zones d’ombre. Vivre, c’est être toujours en mouvement. Cela peut sembler paradoxal mais je réalise que la spiritualité m’a ancrée dans la vie.

Entendre la souffrance derrière les mots

Comme j’avais reçu beaucoup moi-même par les entretiens, j’ai approfondi l’écoute des autres quand je suis entrée à IVI. J’ai appris à les écouter avec ma « troisième oreille », celle du cœur ! J’ai appris à les laisser parler jusqu’au bout, sans a priori, à essayer d’entendre la souffrance derrière les mots…  Dans notre monde, je trouve que chacun parle pour soi, tout le monde s’interrompt et n’écoute pas, encombré par ses propres problèmes. Peu de gens prennent le temps de se poser. On se lève tôt, on part travailler, on court dans les transports, on est pressé comme un citron dans son entreprise, on mange en une demi-heure, on retravaille, on rentre chez soi, les enfants, le conjoint, le dîner, on est épuisé et on s’abrutit devant un film à la télé… A IVI on prend le temps de se poser. L’harmonisation est un moment d’apaisement et les entretiens sont des instants privilégiés : la personne qui vient sait que cet entretien lui sera pleinement dédié, en toute confidentialité. J’essaie alors d’être à son écoute totale, de la consoler, l’aimer, l’accompagner, la réconforter, lui redonner de l’espoir, lui faire sentir qu’elle n’est pas seule. C’est une chaîne de fraternité qui, personnellement, m’a beaucoup aidée dans les difficultés de ma vie et que je suis heureuse de pouvoir partager avec d’autres maintenant.

Je prends les problèmes à bras le corps

Cet apprentissage de l’écoute m’a énormément aidée quand mon fils a eu des problèmes de drogue, à l’adolescence. Cela m’a donné des clés pour mieux l’aimer et dialoguer avec lui. Nous avons pu parler ensemble des raisons qui l’avaient poussé vers la drogue et il a trouvé en lui la force de s’en sortir. Quand il rechutait, je n’avais pas peur de faire face au problème. La démarche d’IVI m’a donné le courage de prendre les problèmes à bras le corps, sans me défiler. Désormais je sais assumer mes responsabilités dans la vie en tant que femme, en tant que mère. Je crois que, très souvent, on n’écoute pas les autres parce qu’on a peur de ce que l’on va entendre, de ne pas savoir quoi répondre. Mais ceux qui ont besoin de parler n’ont pas forcément envie qu’on leur donne une réponse ou une solution, et ils n’ont surtout pas envie de conseils. Ils ont envie qu’on les écoute, qu’on leur prête attention, qu’on les considère un peu, sans les juger.

« Cela peut sembler paradoxal, mais je réalise que la spiritualité m’a ancrée dans la vie. »